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Journaux rouennais, revues de sociétés historiques et d’associations diverses, revues littéraires…Rotomagus recèle quelques titres atypiques issus des fonds de la BnF, comme Les Gars normands de Paris, de la Duché & de partout… ou La Pomme. Mais les bibliothèques de Rouen possèdent un Almanach très important pour l’étude de la vie rouennaise.
Almanach de Rouen et des départements de la Seine-Inférieure et de l’Eure…
Conservé dans les collections de la bibliothèque patrimoniale de Rouen depuis 1754, L’Almanach de Rouen, apparu en 1751, est une publication annuelle conçue pour toutes personnes désirant avoir à portée de main des renseignements utiles sur la ville et ses environs. Il regroupe des informations historiques, géographiques et administratives ainsi que les listes nominatives des habitants et des commerces. Les informations sont mises à jour grâce au porte à porte effectué par les employés de l’Almanach.
D’abord publié en format type « poche », la portabilité de l’Almanach se perd au fur et à mesure de l’augmentation de l’information. Comme le montre l’évolution du titre, le territoire couvert s’étend peu à peu aux départements de la Seine-Inférieure (Seine-Maritime) et de l’Eure :
- Almanach pour la Ville de Rouen (1751-1790)
- Almanach de Rouen et du département de la Seine-Inférieure (1791-1800)
- Almanach de Rouen et des départements de la Seine-Inférieure et de l'Eure (1800-1852)
- Almanach de Rouen et des départements de la Seine-Inférieure et de l'Eure : annuaire général (…) (1853-1937)
En 1938, ce titre s'associe à l'Annuaire de Rouen fondé en 1832 par Delisle Brière pour donner un autre titre de périodique : Annuaire de Rouen et des départements de la Seine-Inférieure [1938] (1938-1941)
L’Almanach de Rouen est devenu aujourd’hui pour les chercheurs une source d’information, parfois unique, sur l’histoire d’une région et de ses habitants. Il renseigne sur les réseaux de sociabilité et de notabilité de l’époque et permet également de retrouver des métiers disparus comme les marchands de sabots ou de télégraphes et sonneries. On peut également suivre les transformations de la ville grâce aux plans et listes des noms des rues. On voit par exemple dans un plan de 1853 le champ de mars où se tenaient les foires et expositions. Les noms de rue gardent la mémoire d’enseignes disparues comme la rue Gerbe d’orge en référence à celle sculptée sur une maison du 17e siècle ou de lieu comme la rue des crottes appelée ainsi car autrefois zone marécageuse.
On peut y suivre les évolutions technologiques comme le développement des machines à vapeur au 19e siècle, l’apparition de la ligne normande de chemin de fer en 1843 ou les premières lignes téléphoniques fin 19e siècle.
Les publicités, apparues à partir de 1859, apportent également des informations sur la mode, les produits de beauté, les remèdes, les dernières technologies employées ou le développement du tourisme.